jeudi 11 février 2010

B. Les risques sur l’environnement

Le nucléaire, selon certains agents économiques, est l’énergie la moins polluante car elle émet en petite quantité des gaz à effet de serre. Par conséquent, elle n’est pas à l’origine du réchauffement climatique. Au contraire, les « anti-nucléaire » dénoncent cette énergie comme émettrice de dioxyde de carbone. Ce rejet est lié par le cycle de fonctionnement des réacteurs et de leur combustible. Le rejet de cette substance augmente donc le taux des gaz à effet de serre dans l’air. Certes, il y a un débat sur le rejet de dioxyde de carbone par les centrales nucléaires, mais le nucléaire pollue de manières différentes. Tout d’abord, les risques sur l’environnement sont causés par des émissions massives de déchets radioactifs et chimiques dans les cours d’eau. Des isotopes radioactifs comme l’iode 131 et le tritium sont également déversés. Ceci provoque la pollution de l’eau. Les animaux et végétaux marins sont donc contaminés, et attrapent des maladies qui provoqueront leur mort plus tard. Ces décès bouleverseront la chaîne alimentaire et d’autres êtres vivants seront touchés par cette irradiation. Nous développerons ce point plus tard dans le dossier.

De plus, le déversement d’eau chaude par les centrales nucléaires joue un rôle néfaste à la qualité de l’eau. La population sera condamnée à ne plus boire cette eau, ni même se baigner. En effet, une eau potable est une eau qui peut être consommée par la population sans risque pour sa santé. Différents critères de potabilité sont contrôlés par la DDASS (Direction départementale des Affaires sanitaires et sociales) :
• critères organoleptiques : goût, couleur, odeur,
• critères physico-chimiques : pH neutre (autour de 7), teneur en nitrate limitée à 50mg/L, température inférieure à 25 degrés,
• critères microbiologiques : absence d’agents pathogènes, concentration bactéries limitée.
Afin de résoudre ce problème d’eau chaude, de nombreuses centrales nucléaires ont décidé de faire une « chloration massive » de l’eau c’est-à-dire ajouter de l’eau de javel pour stériliser l’eau. Ce traitement se fait dans une station de potabilité dont le principe est d’éliminer les matières indésirables contenues dans l’eau. Pour savoir si celle-ci est polluée, on la mesure grâce à la DBO5 (demande biochimique en dioxygène pendant 5 jours) ou/et à la DCO (demande chimique en dioxygène).
Par ailleurs, la pollution se disperse également dans l’atmosphère. Le nucléaire est présent dans la couche d’ozone par le rejet constant de radioactivité des centrales nucléaires. L’air contient donc de la radioactivité naturelle et non naturelle, ce qui provoque sa lente contamination. Cette substance se propage et peut échouer sur les végétaux tels que l’herbe, les fruits et arbres, ainsi que sur les animaux. Par conséquent, la chaîne alimentaire est touchée et l’homme sera aussi contaminé s’il mange un de ces êtres vivants.

Tchernobyl est une des catastrophes qui a provoqué l’irradiation de toute l’Europe, due à l’explosion d’une centrale nucléaire. Un nuage radioactif s’est alors dégagé de la centrale et s’est facilement propagé grâce aux conditions climatiques. En effet, les vents ont aidé le déplacement du nuage sur toute l’Europe. Tout d’abord, il a pris la direction de la Scandinavie, puis les particules radioactives ont été déplacées vers l’Europe centrale et occidentale.
A la fin du rejet total du nuage, il s’est dirigé vers l’Europe du Sud. De plus, les précipitations ont favorisé les retombées radioactives. Comme les pluies s’infiltrent dans les nappes phréatiques ou ruissellent, ces retombées ont suivi le même chemin. Ceci a provoqué la pollution des nappes souterraines, ainsi que la surface de la terre. Dès lors, les habitants doivent faire attention à ce qu’ils mangent et boivent. Cependant, ceux qui vivent dans les régions les plus contaminées d’Europe comme l’Ukraine, la Biélorussie et les anciens états formant l’URSS, n’ont pas vraiment le choix et consomment malgré tout les produits contaminés. Les autres régions européennes sont également touchées mais à plus faible dose. Les chutes de ces substances radioactives se sont effectuées au mois de mai de l’année 1986. Au total, 5 millions d’habitants de l’URSS ont été exposés aux radiations, essentiellement en Ukraine, Biélorussie et Russie. 119 villages ont été abandonnés dans un périmètre de 30 km autour de Tchernobyl, et 3000 km² sont interdits à la population.

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