jeudi 11 février 2010

C. La prévention des risques

La prévention du risque nucléaire repose sur quatre axes :
• La sécurité de l’installation qui est assurée par :
- sa conception : on interpose en cascades plusieurs barrières étanches pour éviter la dissémination des produits radioactifs,
- la qualité de la réalisation : chacune de ces barrières ainsi que tous les éléments de l’installation ont été conçus et calculés pour résister aux événements naturels tels que les tremblements de terre et les inondations, en particulier le bâtiment extérieur construit en béton,
- la surveillance : le fonctionnement régulier de l’installation est en permanence surveillé par des systèmes automatiques et manuels. Les dysfonctionnements font ainsi l’objet d’analyses systématiques,
- L’action des systèmes de sécurité : tout événement anormal déclenche automatiquement des systèmes de sécurité.

• La maîtrise de l’urbanisation. En effet, le choix d’un site d’implantation pour une installation importante tient compte de l’urbanisation. Ainsi, les sites retenus sont en général à faible densité de population et loin de tout établissement public ;

• L’organisation des secours : la règlementation impose à l’exploitant de prévoir un plan d’urgence interne. A partir de l’étude des dangers et du plan d’urgence interne, le préfet doit établir un plan particulier prévoyant l’organisation des secours qu’il mettrait en place pour assurer la protection de la population et de l’environnement ;

• L’information préventive : les exploitants d’installations nucléaires doivent effectuer tous les cinq ans une information de la population habitant à l’intérieur des cercles à risques. Cette information porte sur la nature du risque et les consignes à appliquer en cas d’accident.

En 1991 a été mise en place une échelle internationale des événements nucléaires, l’échelle INES, qui est destinée à évaluer la gravité d'un incident ou d'un accident et à faciliter la perception par les médias et le public de l’importance en matière de sûreté des incidents et des accidents nucléaires. Cette échelle est utilisée au plan international par une soixantaine de pays.
Sur cette échelle, les événements sont hiérarchisés de 0 à 7 en fonction de leur importance et selon trois critères : les conséquences à l'extérieur du site nucléaire, les conséquences à l'intérieur et la dégradation des lignes de défense en profondeur de l'installation.


L’accident de Tchernobyl est classé niveau 7 c’est-à-dire qu’il est qualifié d’accident majeur conduisant au rejet dans l’environnement d’une part importante des éléments radioactifs contenus dans le cœur d’un réacteur, conduisant à des effets graves pour l’environnement et la santé des populations dans un rayon vaste de l’installation.

D’autres catastrophes ont néanmoins eu lieu, notamment l’accident nucléaire de Three Mile Island le 28 mars 1979, classé au niveau 5 de l’échelle INES, c’est-à-dire qu’il présente des risques pour l’environnement conduisant au déclenchement du plan particulier d’intervention et des dispositions de protection de l’extérieur du site en raison de risques de rejets radioactifs importants provoqués par un endommagement grave de l’installation nucléaire entraînant le relâchement de grandes quantités de radioéléments dans l’installation.

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