jeudi 11 février 2010

A. Déchets nucléaires

Toute réaction nucléaire produit un certain pourcentage de déchets : ce sont des éléments issus de la réaction de fission qu'on ne peut recycler ; ils sont inutilisables et inexploitables et on ne peut pas s’en débarrasser du fait de leur radioactivité. Ces déchets nucléaires proviennent des hôpitaux, des laboratoires, qu'ils soient civils ou militaires et majoritairement des centrales nucléaires.

Les déchets nucléaires ne constituent qu’une part minime de la masse des déchets produits par la société mais comme toute substance radioactive, ils présentent des dangers liés à la nocivité des rayonnements émis par les éléments radioactifs qu’ils renferment.

Il faut savoir qu’il existe plusieurs types de déchets nucléaires classés selon leur durée de vie et leur radioactivité :
• les déchets de faible radioactivité à vie courte : type A. Ils représentent 90% de la totalité des déchets radioactifs,
• les déchets de moyenne radioactivité à vie longue : type B. Ils représentent plus de 9% de la totalité des déchets radioactifs,
• les déchets de forte radioactivité à vie longue : type C. Ils représentent environ 0.5% de la totalité des déchets radioactifs.

Dans l’industrie nucléaire, entreposage et stockage ont des significations bien différentes : un déchet nucléaire peut être soit entreposé provisoirement, soit stocké définitivement. Il existe aujourd’hui plusieurs types de stockage, qui diffèrent selon la radioactivité des déchets, afin de protéger l’homme et son environnement.
Tout d’abord, le stockage en surface utilisé pour les déchets de type A. Il consiste à isoler les déchets de l’environnement pendant le temps nécessaire à la quasi-disparition de leur radioactivité sachant que celle-ci diminue avec le temps. Pour cela, on enferme les déchets dans des fûts en béton, remplis à 15% de leur capacité totale et on complète avec du béton. Ces fûts sont à leur tour empilés les uns sur les autres et identifiables grâce à un numéro et un code-barres.

Une fois ces opérations effectuées, il est obligatoire de s’assurer que les fûts sont totalement à l’abri de l’eau. Ils sont pour cela stockés dans une case de stockage qui a une fonction de confinement, cela ajouté aux diverses couches de gravier et d’isolant. Ce dispositif de confinement prend également en compte les risques naturels (séismes, glissements de terrain).


Le stockage pour les déchets de type B et C nécessite toute une succession d’opérations permettant d’extraire notamment le plutonium et l’uranium. Une fois ces opérations terminées, les produits résultant de ces manipulations sont fondus avec de la frite de verre puis ils sont introduits dans des conteneurs en acier inoxydable. Les conteneurs de ces déchets vitrifiés sont ensuite entreposés dans des puits ventilés qui permettent d’évacuer la chaleur dégagée en attente d’un mode de gestion définitif.


Le rejet des déchets nucléaires au fond des mers a longtemps été utilisé comme moyen de stockage mais depuis 1993, une loi interdit le déversement en mer de déchets radioactifs suite à la pollution de nombreuses étendues d’eau notamment la Manche.

De nouvelles solutions de stockage sont néanmoins envisagées tel que le stockage des déchets dans des formations géologiques profondes à plus de 400 mètres de profondeur.

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