jeudi 11 février 2010

B. Les interventions de l’état et des associations face aux risques du nucléaire

L’utilisation du nucléaire a toujours été un sujet de débat international. Des débats sont contrôlés par différentes organisations.
Le lobby nucléaire est un groupe de pression sur l’état. Pour défendre le nucléaire, ils désinforment, cachent certaines informations aux citoyens. En France, le lobby du nucléaire est surtout représenté par le CEPN (Centre d’étude sur l’Evaluation de la Protection dans le domaine du Nucléaire). Ce groupe rassemble quatre membres : EDF, Areva, le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) et l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSP). Ces lobbies nucléaires empêchent l’avancée du débat sur l’utilisation du nucléaire. Ces groupes se sont souvent manifestés et de diverses manières. Par exemple, le Professeur Brandazhevsky, qui a montré les conséquences néfastes du césium sur la santé humaine, fut envoyé huit années dans un goulag pour la simple publication de ces résultats. Les résultats des expériences du professeur Nesterenko ont également été étouffés par les actions des lobbies nucléaires. Ils sont à la base de la déformation de la réalité sur l’accident de Tchernobyl. Ils appliquent le mensonge par omission.
Le message véhiculé par ces programmes est qu’il faut accepter de vivre avec le nucléaire.

Au contraire, certaines organisations protestent contre l’utilisation du nucléaire. Très souvent ralenties par la pression des lobbies nucléaires, certaines parviennent tout de même à se faire entendre. La plus connue est Greenpeace. C’est une ONG (Organisation Non Gouvernementale) qui est née au début des années 1970 pour stopper les essais nucléaires américains. Selon les dires de l’organisation, le nucléaire est « dangereux, inutile et coûteux ». Greenpeace a ses propres valeurs, celles qui ont fait d’elle l’organisation la plus influente dans le domaine de la défense de l’environnement :
• Le principe de la non-violence. Elle a pour principe de faire passer ses messages sans aucune dégradation matérielle et humaine et empêche la réalisation de certains actes (essais nucléaires) en occupant les zones concernées etc.…
• L’indépendance financière et politique. Elle est financée à 100 % par les adhérents et les donateurs. Cette indépendance donne à Greenpeace une liberté totale d’expression,
• Un contre-pouvoir. Greenpeace agit en mobilisant l’opinion publique et oblige les décideurs politiques et économiques à prendre en compte les problèmes environnementaux,
• L’application du principe de précaution. Par l’exercice de nombreuses expériences, Greenpeace identifie les risques et en informe les citoyens. C’est ce que l’état ne peut pas faire à cause de la pression des lobbies,
• Elle a des enjeux internationaux. L’organisme se concentre surtout sur les problèmes globaux qui constituent des enjeux planétaires.


Les actions non-violentes mais très médiatisées de Greenpeace ont contribué à l’élaboration de plusieurs traités internationaux visant à protéger l’environnement.Malgré les importants efforts d’organisations comme Greenpeace, elles n’ont parfois pas l’influence nécessaire pour stopper ou dénoncer certains mensonges.En effet, celui du nuage radioactif, suite à la catastrophe de Tchernobyl, qui se propage dans toute l’Europe, et qui, soi-disant, ne toucherait pas la France en est le meilleur exemple. L’Etat avait affirmé que le nuage s’arrêterait aux frontières françaises, sous l’influence des vents. Cet énorme mensonge était orchestré par Nicolas Sarkozy, sous le gouvernement Chirac, alors qu’il était délégué interministériel pour les énergies et le nucléaire. L’état a donc pris le risque de laisser la population manger des aliments et respirer de l’air dangereusement radioactif, tandis que tous les pays voisins de la France avaient pris d’importantes mesures de sécurité. Mais il y a une raison qui est avancée comme justification à ce mensonge : du fait que la France est le pays le plus nucléarisé au monde, les dirigeants n’ont pas voulu inquiéter les français. En effet, si les français perdaient la confiance qui les avait poussés à investir autant sur cette énergie, les investissements de l’état auraient été fortement contestés. Ce n’est que dix jours après que le nuage soit arrivé en France, le 10 mai 1986, que le président Pellerin (directeur du SCPRI) reconnaît que les taux de radioactivité étaient anormalement élevés mais affirme tout de même qu’il aurait été inutile de prendre des mesures de sécurité particulières.

La gestion des risques du nucléaire passe aussi bien par les informations qui sont données par l’état, ou d’autres organisations (pour ou contre le nucléaire), mais également par les décisions politiques qui sont prises. Mais comme de nombreux sujets « tabous », certaines informations sont encore gardées secrètes ou transformées pour rassurer la population.

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